Trichomonas vaginalis
Trichomonas vaginalis est un protozoaire flagellé du genre Trichomonas, dont la présence sur les muqueuses génito-urinaires détermine la trichomonose uro-génitale.
Catégories :
Protiste (nom scientifique) - Flagellés - Parasite (nom scientifique) - Microbiologie en gynécologie-obstétrique - Maladie sexuellement transmissible
Trichomonas vaginalis est un protozoaire flagellé du genre Trichomonas , dont la présence sur les muqueuses génito-urinaires détermine la trichomonose uro-génitale. C'est un parasite de l'être humain. Sa transmission est en particulier vénérienne car il est particulièrement sensible à la dessiccation (il a par conséquent besoin de milieux humides).
Répartition géographique
Cosmopolite, aussi répandu sous l'ensemble des climats.
Morphologie et cycle
Connu uniquement sous forme végétative, comme le Trichomonas intestinalis, il est plus grand que lui : 10 à 20 µm; ovale ou arrondi, avec un axostyle dépassant nettement plus à l'arrière, il porte 3 ou 4 flagelles antérieurs et 1 flagelle récurrent soulevant une membrane ondulante courte (un tiers du corps).
Se déplaçant activement, il se nourrit par osmose et se multiplie par division longitudinale. Le cycle est à un seul hôte et , en l'absence de formes kystiques, la transmission des formes végétatives est directe.
Pathogénie chez l'être humain
Épidémiologie
Malgré des porteurs sains nombreux (jusqu'à 50 % des cas sont asymptomatiques), en particulier chez les hommes, le Trichomonas vaginalis a un rôle pathogène net dans les 2 sexes :
- Trichomonas vaginalis est responsable de 30% des urétrites non gonococciques.
- La vaginite à trichomonas vaginalis représente 50% des vaginites avec leucorrhées.
Transmission
- Chez la femme, après la puberté et quand l'acidité vaginale est diminuée, on le retrouve de manière fréquente comme parasite de la cavité vaginale et de l'urètre ; mais également de la vessie ou encore des glandes de Skene et de Bartholin.
- Chez l'homme, on le trouve au niveau de l'urètre, du sillon balano-préputial, de la prostate et des vésicules séminales.
- La transmission se fait généralement par contage vénérien, quelquefois comme souillure des linges et objets de toilette !.
Diagnostic
- Le diagnostic se fait en examinant un prélèvement frais (prélèvement vaginal ou goutte urétrale) au microscope au faible grossissement entre lame et lamelle en lumière diaphragmée ou au contraste de phases qui montre le protozoaire. Les trichomonas sont reconnus à leurs mouvements ainsi qu'à leur morphologie. Chez l'homme, le dépistage pourra être fait par recueil de la première goutte du méat le matin avant toute miction, ou encore par massage prostatique.
- En cas de diagnostic d'une trichomonose génitale, il faut rechercher la totalité des germes responsables des MST.
Clinique
Rappelons que les porteurs sains sont nombreux (jusqu'à 50 % des cas sont asymptomatiques).
Chez la femme
- C'est la plus prurigineuse des vaginites;
- L'écoulement vaginal ou leucorrhée est abondant, fréquemment blanc-verdâtre et spumeux;
- Il existe un érythème du vagin, et de l'exocol;
- La patiente se plaint de dyspareunie au niveau de l'orifice vaginal.
Chez l'homme
Il est fréquemment asymptomatique d'où son dépistage complexe et sa dissémination facile. En cas d'urétrite avérée, il existe une dysurie.
Traitement
Il faut traiter l'ensemble des personnes (patiente et l'ensemble des partenaires connus), symptomatiques ou pas, par :
- métronidazole (Flagyl *) : 2 grammes par voie buccale en dose unique;
- conseiller aux patientes de ne pas consommer de boissons alcooliques durant le traitement au métronidazole ni dans les 48 heures qui suivent pour prévenir les réactions de type «antabuse»;
- le métronidazole, mal supporté, tend à être remplacé par le tinidazole (Fasigyne *) en dose unique (4 comprimés à 500 mg en une seule prise) ou le Mimorazole (Naxogyn *) en dose aussi unique (8 comprimés à 250 mg ou 2 comprimés à 1 g).
- éviter les rapports sexuels sans préservatif jusqu'à la guérison (clinique ou parasitologique)
- l'acidification du milieu vaginal par l'acide lactique (Lactacid *) et le réensencement en bacilles de Döderlein facilitent la guérison.
Le traitement par métronidazole n'est pas contre-indiqué au cours de la grossesse, à l'ensemble des stades, ni pendant l'allaitement.
Liens externes
Recherche sur Google Images : |
"Trichomonas vaginalis i" L'image ci-contre est extraite du site bioinformatica.upf.edu Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur. Voir l'image en taille réelle (555 x 637 - 79 ko - jpg)Refaire la recherche sur Google Images |
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 12/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.